
Ecole Croissance Lomé
Togo 1994-2019

Toute l'histoire commença par une famille qui vint s'installer au Togo pour y vivre. C'était en décembre 1990. Isabelle et Pasteur Luigi Palmieri et leur 3 enfants Sarah (12 ans), Mélody (8 ans) et Sébastien (6 ans).
2 missionnaires français les accompagnaient : Michel Texier qui resta 8 mois et Monique Soto qui resta, elle, pendant 11 ans.
Des années plus tard, Isabelle retrace l’épopée du début…
… Peu de temps après notre arrivée au Togo en 1990, il nous fallut nous rendre à l’évidence que notre travail ne serait pas seulement l’implantation d’une église et la formation théologique, mais aussi un travail social, tant la pauvreté était grande autour de nous. Dès les premiers jours, nous avons été témoins des conséquences de la précarité et du manque d’instruction au niveau des familles et en particulier parmi les enfants. Mais que faire quand nos finances sont à peine suffisantes pour faire vivre notre famille ?
C’était le moment de croire Dieu, celui qui a compassion des hommes et qui s’écrie par le prophète Jérémie : « Mes yeux se consument dans les larmes, à cause du désastre de la fille de mon peuple, des enfants en défaillance dans les rues de la ville… » (Lam 2:10-11). Le grand Dieu de l’impossible qui dit que nous pouvons sauter dans le vide et lui faire confiance, pourvoiera. C’est ce qu’il a fait… en nous envoyant toutes sortes d’enfants, avec des conditions très difficiles et en pourvoyant aussi à nos besoins, en même temps !
L'école de Lomé a commencé dans une maison d'accueil pour enfants ...

En 1993 « La Maison des Enfants », notre maison d’accueil, a ainsi vu le jour. Pendant les huit années suivantes, quinze enfants allaient vivre là, entourés par Pauline,( à gauche sur la Photo) et Isabelle. De nombreux autres enfants y firnt un séjour pour y être soignés ou secourus d'une manière ou d'une autre.
C’est à cette même époque que notre fille ainée Sarah ramena à la maison deux enfants, qu’elle avait trouvés sur le marché. « Maman, ils n'ont personne, ils dorment dehors, il faut leur donner une douche ! » Ce qui fut fait et bien fait, puisque ne pouvant consciemment les ramener d’où ils venaient, nous les avons gardés… chez nous. Ces mêmes enfants nous supplièrent d’aller rencontrer leurs amis à la plage, en pleine nuit. Des visites régulières à ces enfants des rues, nous permirent d’en découvrir beaucoup d’autres, dormant dans des trous creusés à même le sable et se protégeant du vent avec des cartons. Avec Romuald, nous les rencontrions 2 fois par semaine pour les aider dans leurs besoins et leur parler de Jésus. Plusieurs restèrent avec nous, pendant des années dans les dépendances à l’arrière de notre maison et purent suivre les classes à l'école chrétienne.
À cette époque, les enfants étaient souvent battus dans les écoles, et vivaient dans la peur du maître et dans la crainte de l’échec, ce qui les rendait incapables d’étudier proprement. Ce système éducatif allait à l’encontre des valeurs chrétiennes que nous enseignions dans notre maison d’accueil. Ce système éducatif, dont la discipline était basée sur le bâton, ne favorisait pas l’apprentissage scolaire. En voyant les difficultés de nos petits protégés et à la fois de tous les autres enfants, la pensée d’une école chrétienne devenait de plus en plus claire dans notre cœur. Mais oui ! Une école chrétienne, sans le bâton, mais à la place, un enseignement journalier, facile et clair sur les principes divins de la Bible. Nous avons donc retiré de leur école, les 8 enfants dont nous nous occupions et avons commencé deux classes de primaire avec l’aide de deux jeunes volontaires. C’était en septembre 1994.
L’Ecole Chrétienne Croissance était née, elle aussi, bien qu’il n’y ait ni locaux appropriés, ni argent, mais l’essentiel y était : l’amour pour ces enfants, la détermination d’arriver au but, et la confiance que Dieu était avec nous !
L’aventure commençait, sous le regard intrigué de l’inspecteur académique de la zone qui se demandait comment on y arriverait sans bâton ! Plus d’une fois, il me demanda de lui expliquer ma façon de penser sur le sujet et me donna l’occasion de parler de notre « nouvelle méthode » dans ses réunions les directeurs d’établissements.
En 1998, l'école devint officielle










